La production artificielle des Truffes
Découvrez la culture de la Truffe
La culture directe des truffes, par ensemencement de spores ou de mycélium dans un compost de nature définie, comme on
le fait pour le champignon de couche, est devenue une véritable mine d'or pour les exploitants. Mais la production n'est
pas garantie est la quantité de récolte reste toujours aléatoire.
Dans les conditions normales d'exploitation, l'expèrience montre que la présence d'arbres "Truffiers" est indispensable
à la production des truffes. Dans les régions productrices, il suffit de planter des chênes sur des terrains stériles
pour constituer des truffières, alors que l'abattage des arbres fait disparaître celles qui pouvaient y exister.
La culture indirecte consiste à reproduire les conditions de milieu favorables à la truffe pour la voir s'implanter
spontanément aux endroits aménagés à cette intention. Tous les terrains peuvent se prêter à la trufficulture, à condition
qu'ils contiennent du calcaire. Les meilleurs sont les sols calcaires ou argilo-calcaires caillouteux, perméables,
peu profonds, qui favorisent le développement des racines superficielles des arbres plutôt que des racines pivots.
Sur ce terrain, on procède à la culture des arbres symbiotiques. Si de nombreuses essences possèdent des qualités
truffigènes, en pratique le véritable truffier est le chêne. Selon le terrain et le climat, on plantera le chêne
pédonculé, le Rouvre, le Kermès ou le chêne vert. Oon procède à l'automne, dans une zone de production, à la récolte
de glands tombés au pied des chênes truffiers et restés assez longtemps au contact du sol pour être imprégnés de spores
des truffes.
On les sème au printemps suivant, soit directement en place dans le terrain choisi, soit en pépinière, pour transplanter
ensuite de jeunes arbres vigoureux. La jeune truffière exige des façons culturales : binages superficiels, un peu de
fumure, taille et élagage des arbres, irrigation quand elle est possible. La production de truffes commence entre
la septième et la dixième année et se manifeste par la disparition graduelle de la végétation herbeuse en surface,
laissant le terrain nu, comme brûlé, en raison du très fort pouvoir antibiotique du mycélium en fructification.
Une truffière peut produire trente à quarante ans et atteindre une production moyenne annuelle d'un demi-kilo par arbre.
D'autres modes d'implantation de truffières sont possibles. Certains praticiens préconisent le choix du noisetier
comme arbre truffier. L'aspect économique de cette culture est évident.
|