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Respecter l'Environnement
Préambule
Respecter la nature
En forêt
La Récolte
Où les récolter
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Respecter son Environnement
Le Respect de la nature : Un devoir essentiel
Chacun a pu se rendre compte du piétinement massif auquel sont soumis certains lieux lorsqu'ils bénéficient, à tort ou
à raison, d'une renommée mycologique. Les visiteurs ne se contentent pas de piétiner, mais de surcroît, ils
retournent les mottes de terre, déplacent les touffes d'herbes, cassent les branches, prélèvent petites plantes,
baies, fruits, fleurs et surtout, détruisent tous les champignons qui ne leur conviennent pas.
Comme on recherche toujours les mêmes espèces de champignons, surtout les cèpes, les chanterelles et quelques autres,
cette discrimination entraîne la destruction d'un trop granf nombre de carpophores, une véritable hécatombe de populations
mycologiques naturelles, dont la possibilité de survie se trouve profondément compromise.
C'est souvent aussi une offense à l'esthétique du milieu naturel, que chacun, et avant tout les chercheurs de champignons,
devrait souhaiter préserver.
L'amateur ne doit pas ignorer les effets directs et indirects que peut avoir son comportement inconsidéré sur l'objet
de sa passion.
Le terrain, au sein duquel les champignons commencent par végéter, invisibles, avant d'en surgir à l'air libre, est
animé d'une vie intense, qui a ses règles propres, ses nécessités délicates.
C'est un milieu où opèrent en même temps de nombreux facteurs biologiques qui s'influencent mutuellement en un
équilibre instable. La terre, et en particulier celle des bois, contient tout un réseau de filaments microscopiques
qui constituent le mycélium des champignons.
On peut parfois les déceler à l'oeil nu car ils s'associent volontiers en des sortes de cordonnets blancs ou, plus
rarement, colorés. Ce mycélium envahit les particules de terre, les résidus organiques, les racines de plantes, avec
lesquels il établit des rapports bien précis en vue de fonctions déterminées, essentielles soit au déroulement de la
vie, soit à la survivance, à la végétation et à la fructification des champignons eux-mêmes.
Rappelez vous la manière dont les champignons tirent les substances alimentaires qui leur sont nécessaires du substrat
dans lequel ils sont ancrés.
Qu'il s'agisse de saprophytes ou d'espèces mycorhiziques, les champignons peuvent, grâce
aux enzymes dont ils sont richement pourvus, attaquer des matériaux qui, sans eux, demeureraient intacts dans la terre,
et les rendre de ce fait accessibles aux fonctions nutritives des plantes supérieurs, en même temps qu'aux leurs.
Les champignons jouent de ce fait un rôle très actif et irremplaçable dans les échanges alimentaires naturels.
Sans eux, les résidus de la végétation, des arbres et des arbustes, des herbes s'accumuleraient en couches si épaisses
qu'elles empêcheraient les racines des plantes supérieurs d'atteindre les couches profondes pour y absorber les
substances nutritives.
Sans eux, la végétation serait peu à peu étouffée, ensevelie par la masse de détritus et, en particulier, des feuilles
qui s'accumuleraient sur le sol.
Les champignons sont, par ailleurs, des organismes délicats, surtout à certaines périodes de leur développement. La croyance
populaire selon laquelle un cèpe ne saurait plus grandir dès qu'il a été vu par l'homme recouvre quelque vérité.
Il n'est pas question ici de mauvais oeil, mais beaucoup plus simplement d'une altération du mycélium qui porte aux
carpophores les éléments nutritifs. La pression des pieds de l'observateur suffit à rompre le délicat réseau souterrain.
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