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Respecter l'Environnement
Préambule
Respecter la nature
En forêt
La Récolte
Où les récolter
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Respecter son Environnement
Chercher les Champignons
En attendant, c'est sur le terrain que l'amateur de champignons doit exercer sa perspicacité. Une certaine connaissance
de la végétation et du sol lui est indispensable pour assurer le succès de ses recherches.
Il n'est pas toujours nécessaire d'aller bien loin pour observer quelques espèces : les sols cultivés, les allées des
jardins, les dépôts d'ordures et les terres incultes, les talus de chemin de fer même, réservent parfois des surprises.
Pas question évidemment d'y trouver le menu du déjeuner, mais l'amateur curieux découvrira une masse de petites
espèces éphémères, quelques volvaires et psalliotes, ou encore, par chance, des morilles.
On a enregistré des manifestations spectaculaires telle cette explosion de psalliotes faisant craquer les dalles de
ciment d'une cour, ou ces récoltes de coprins sur le ballast du métro.
Dans les parcs et les jardins on pourra trouver, à côté de la flore locale, des espèces exotiques qui suivent
fidèlement les arbres qu'on y a plantés : ainsi la pézize du cèdre, "Sepultaria Sumneriana", qui vient des cédraies
du Maghreb, se montre parfois au printemps. Au jardin des plantes, elle reste fidèle au cèdre planté par Jussieu.
Les pâturages sont le lieu de récolte privilégié des mousserons et des psalliotes comestibles (Rosé des prés et boule-de-neige),
mais s'il est exclu d'y rechercher les amanites et les bolets, les lactaires, russules et cortinaires liés aux
arbres, on pourrait y recenser de nombreux hygrophores, des tricholomes et des lépiotes, ou quelque vesse-de-loup
géante, appoint sérieux pour la cuisine.
C'est surtout dans les bois et les forêts que l'on se plait à chercher les champignons. Ce que l'on sait des mycorhizes,
relations obligatoires entre tel champignon et telle essence d'arbre, est déjà de nature à guider l'amateur dans
sa quête.
Il devra tenir compte aussi des espèces saprophytes moins exclusives mais cependant influencées par la composition
de l'humus du sol, et des champignons parasites dont certains, comme l'armillaire, sont peu spécialisés, alors que
d'autres, tel le polypore du bouleau, ne se rencontrent que sur un hôte déterminé.
Ainsi la population fongique diffère grandement selon les essences qui constituent le peuplement forestier. Les forêts
mixtes, comprenant à la fois des conifères et des feuillus, et les bois mêlés de feuillus, composés de chênes, hêtres,
frênes, bouleaux, peupliers et toutes sortes d'arbustes, sont évidemment les plus riches en espèces variées.
Mais la flore des bois de résineux : pins, sapins, épicéas, quoique plus limitée, est tout aussi remarquable. Les sols
forestiers marécageux, les forêts bordant un cours d'eau ont aussi leurs espèces préférentielles. Et, dans une même
forêt, certains champignons se trouvent sous le couvert, alors que d'autres préfèrent la lisière plus éclairée,
l'orée du bois et le bord des chemins.
La situation géographique intervient également dans la distribution des espèces. La plaine ou la montagne, le nord
ou le sud d'un pays ont leur physionomie particulière. Et dans un lieu donné, il faut tenir compte de la saison.
La poussée automnale est sans doute la plus forte, mais il y a des espèces printanières comme le mousseron de la
Saint-Georges et la redoutable amanite printanière. D'autres encore, comme le clitocybe nébuleux, persistent jusqu'aux
gelées.
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